Nous étions 21, pardon 22 avec le chien qui nous a adopté et qui nous a escorté (importuné plutôt) jusqu’au sommet de Mt St Cyr où une rencontre avec un autre chien nous en a enfin délivré. Vous allez me dire qu’il fallait le laisser au départ du parc, mais rien n'y a fait, même les menaces avec les bâtons.
Revenons à notre petite promenade du jeudi.
Départ du parc des Bruyères où le dernier arrivé au point de rassemblement fut Jacquou, bien sûr, il avait au moins 50m à faire de chez lui au portail du parc.
Après une mise en route tranquille dans le parc ce qui nous a permis de retrouver Gilles et Lydia (erreur de GPS automobile), nous avons débuté l’ascension vers les sommets. D’abord, par une petite rue des 3 Ponts dont la pente devait avoisiner les 20 %, puis après un passage tranquille au dessus d’une très jolie gorge jusqu’à la carrière Perasso, nous avons repris l’ascension par une forte pente bien caillouteuse pour arriver enfin sur le sentier des crêtes.
Alors, à partir de là, même si la pente s’est faite moins raide ce fut une autre histoire, on rentrait dans une autre dimension. Bien sûr..., sur une crête, il y a du vide des 2 cotés, mais aussi des rochers à passer, beaucoup à monter, certains à descendre, et pour ceux (ou celles) qui craignent le vertige ce fut un moment un peu difficile. Si pour certain(e)s c’étaient à 4 pattes sur les rochers, pour d’autres un peu plus aguerris tenir la main d’un compagnon « d’infortune » suffisait à les rassurer. On sortait de l’ordinaire, surtout avec le chien dans les jambes.
Tant bien que mal, mais plutôt bien, tout le monde est passé et tous sont arrivés au sommet du Mt St Cyr, 1er sommet atteint avec déjà 560m de dénivelé.
Si certains randonneurs ont préféré prendre le soleil, 11 autres ont décidé d’aller jusqu’au Mt Carpiagne. Vous me direz qu’il n’y a que 30m en plus, 610m au Mt St Cyr et 640m au Mt Carpiagne, sauf qu’entre les 2, il y a le col Sabatier qui est lui à 510m. Donc, en route pour la descente au col et la remontée vers le Mt Carpiagne où nous avons pu apprécier le plus beau 360° de la région avec une vue s’étendant du Cap Sicié à l’Est au golfe de Fos à l’Ouest, au Nord la St Victoire et le Mt Ventoux et au Sud la mer avec les îles de Marseille. Devant un tel spectacle, nous n’avons pu que nous arrêter pour pique niquer en imaginant nos prochaines randos dans les calanques (à nos pieds) ou vers Cassis et le Cap Canaille (un peu plus loin).
Il est tard, on ne s’attardera pas surtout qu’on voit déjà le 1er groupe nous attendre sur le Mt St Cyr. Donc descente au col et remontée pour rejoindre les collègues qui nous encourageront pour la remontée du col à force de grands cris (et de rires).
Ah, le plaisir tant attendu de la descente après 750m de dénivelé, mais ce sera pour un peu plus tard, car dans la 1ère partie si ça descend bien, la piste n’est pas de tout repos, il faut se battre avec la végétation car le sentier qui serpente dans cette garrigue ne nous laisse que 30 à 50 cm de large (ouf personne en short). Garrigue qui ressemble à un maquis corse infranchissable car ce n’est que bruyères et épineux de 2m de hauteur en moyenne (à déconseiller fortement en période estivale avec risque de feu).
Mais le parc des Bruyères est encore loin, il faudra encore emprunter une crête sans danger cette fois, mais avec ses montées et ses descentes pour enfin arriver au fameux gouffre de Jacquou. Gouffre impressionnant par ses dimensions et sa profondeur (on ne voit pas le fond) avec pour prévenir le randonneur un simple message «Danger » sur un rocher, il faut dire que le sentier n’est pas non plus un GR surfréquenté, on n'a rencontré que 2 personnes sur ce sentier.
Les 2 derniers kilomètres s’effectuent enfin sur une vrai piste où on peut marcher côte à côte et parler sans se tordre le cou (problème de la file indienne). Et nous voilà arrivés aux grilles du parc, fatigués mais beaucoup seront satisfait(e)s d’avoir atteint le Mt St Cyr (600m de dénivelé) et pour certain(e)s le Mt Carpiagne (800m de dénivelé).
Cette rando restera un très bon souvenir par sa difficulté (le dénivelé), son engagement (les crêtes) et les vues incroyables sur Marseille, sa mer et ses environs (clic).
Michel C.
Photos : Jean-Gabriel F., Jean-Michel H., Michel C.