C’est ce qu’on appelle "pénétrer les entrailles du Lubéron". 10mn de marche, depuis le parking, au milieu des pins puis des oliviers et d’un coup on change de monde . Deux parois verticales espacées de 5m à l’entrée, mais qui très vite vont se resserrer pour atteindre dans certains passages guère plus de 60 cm et moins si on a le courage de lever la tête. On comprends vite qu’il ne faut pas être claustrophobe et surtout ne pas être pris par un orage et une montée des eaux, sinon seule solution, c’est le masque et le tuba (mais on a pas prévu cet équipement).
Pas de panique, si on la lève la tête , on peut apercevoir le ciel bleu avec quelques nuages sans danger, mais on ne retrouvera le soleil qu’une fois sortis des gorges.
Le gros avantage sur ce parcours, c’est qu’on ne peut pas perdre de randonneur (un animateur devant et un autre derrière et « tranquille comme Baptiste »), par contre le gros désavantage c’est pour assouvir un besoin naturel, il vaut mieux le prévoir avant (conseil).
Tranquille, pas tant que cela, car faire passer 32 personnes (oui, on était 32) dans des gorges où on ne peut passer qu’à une personne, où il faut pour certains passages d’escalade (petite escalade, mais tout de même!!), tirer, tracter, pousser (en tout bien tout honneur) certaines et même certains (pas de misogynie), ca prend du temps. Heureusement que l’on n’a pas croisé un autre groupe de 30 car on y aurait passé la nuit.
Restons sérieux, l’été ou lors des week-ends prolongés, ce doit être l’enfer, surtout que la descente des gorges est aussi possible et vu la taille des parkings, il doit y avoir du monde.
Pour notre groupe, tout c’est bien passé et surtout avec bonne humeur, on a pu admirer les rochers coincés au dessus de nos têtes, passer à travers une caverne et sous un gros rocher, visiter des grottes, voir une assemblée de petits cairns (comme sur le Parcours des Fées à Crévoux), des arbustes accrochés aux parois (on se demande si ils montent ou si ils descendent), et même du labourage fait par les sangliers, il vaut mieux ne pas en croiser un dans ce canyon (du coup je reste au milieu du groupe!!!!).
A la sortie des gorges, après 2km dans l’ombre et la fraîcheur, on retrouve le soleil, les fleurs du printemps, la garrigue et surtout un chemin un peu plus large, où ces dames peuvent reprendre leurs conversations (et les messieurs aussi!!!).
2 km plus loin, c’est la séparation, 12 randonneurs prennent la direction du petit parcours et 20 le grand parcours. Et pour une fois, le petit parcours est plus sympa malgré une montée un peu raide qui s'effectue par un sentier bien carrossable qui nous emmène sur le plateau "Crau des Mayorques". On atteint bien le plateau mais l’appel du ventre étant trop pressant, on s’arrête à l’ombre, au bord d’un champ pour déguster notre pique-nique, sans aller jusqu’au Mas des Mayorques, il est déjà 13h30.
Reprise de la rando après 1h de pause pour retrouver le deuxième groupe au Mas et redescendre vers la vallée de la Durance, après un cheminement agréable sur le plateau. Descente qui s’effectue par un sentier assez raide au début, mais bien praticable, qui nous ramène au parking.
Jolie balade de 9km pour – de 300m de dénivelé, un peu technique pour certains passages, mais tellement différente de nos itinéraires habituels.
Michel C.
Photos : Raymonde et Christiane F.