« Ce matin, je pensais qu’on allait morfler …. et on a morflé » je ne fais que retranscrire les paroles de Da... (pas de nom svp), et un franc sourire accompagne cette sentence.
Pour une 3G, c’était une belle 3G+, on a tout eu, escalade, désescalade (le plus dur), passage dans une grotte, passage en corniche, montée dans les éboulis (très dure en fin de journée) et les balles de la battue aux sangliers qui sifflaient au dessus de nos têtes.
Partis fringant(e)s à 19, on est revenus à 19 fourbu(e)s, mais heureux.
Départ du portail du parc de Pastré à 9h45, quand on remonte l’allée et qu’on lève la tête, nous ne pouvons qu’admirer le sommet de Marseilleveyre où nous devrons y être pour le déjeuner.
Après la remontée du parc, nous nous engageons dans le vallon des trois Gancets que nous quittons rapidement pour gravir notre premier escarpement, déjà technique, qui nous emmène à la grotte du mur de Pastré (passage amusant) et au sommet de la falaise de Pastré.
De là, nous longeons cette falaise qui nous offre déjà une vue splendide sur la partie sud de Marseille ainsi que sur la mer avec les îles du Frioul et le phare du Planier (déjà). Ce chemin bucolique (...enfin sans escalade), nous amène juste en dessous du col de la Selle où nous empruntons cette merveilleuse corniche à flanc de montagne, merveilleuse par son cheminement, sa vue et son caractère « aérien ». Il s’agit aussi de regarder où on met les pieds, la chute ne pardonnerait pas.
Après, c’est tout droit ou presque jusqu’au sommet de Marseilleveyre, on a encore droit à quelques passages en escalade, où chacun attend patiemment son tour (heureusement on n’est pas 53). Enfin, il est 12h15 quand nous débouchons au sommet où le vent d’Est risque à tout moment de nous emporter (ou presque) pour le moment, il nous refait une coiffure d’aventurier.
Un petit tour pour retrouver les inscriptions laissées par Xavier Dechaux, voir le livre des Calancoeurs « Il était une fois dans les Calanques » (J’en profite pour passer un message, « j’aimerai bien retrouver mon exemplaire que j’ai prêté ... à quelqu’un, mais j’ai oublié qui »).
La vue est vraiment superbe, nous décidons de manger en contrebas de la croix, légèrement à l’abri du vent avec tout Marseille et sa rade à nos pieds.
Peu de volontaire pour mon « vrai » pastis, les amateurs souhaitent encore profiter du pastis « bleu » de Gilles (sacré concurrent !). L’arrêt pique nique sera rapidement écourté car si le vent a augmenté, la température, elle a bien baissé.
La descente de Marseilleveyre s’effectue par le col des Chèvres avec bien sur 2 passages en désescalade (c'est une 3G quand même). L’option du tracé bleu par le Béouveyre est abandonnée car certains passages d’escalade et désescalade risquent d’être un petit peu périlleux avec le vent qui souffle en rafale. Donc, on continue la descente par le tracé marron et le col Moutte, avec ses fabuleux paysages sur les vallons encaissés de cette partie des calanques, où on aura encore de la désescalade difficile mais sans vent (ouf).
Mais, oh surprise, quand nous arrivons à Montredon, les difficultés ne sont pas encore terminées. Pour atteindre Pastré, il faut soit prendre le bus (reposant, mais frustrant), soit passer par la Roche Percée (ou trou de la Lune) ce qui rajoute 100m de dénivelé (fatiguant, mais «à cœur vaillant rien d'impossible»).
A l’unanimité ou presque (du moins pour ceux qui ont osé acquiescer), c’est la Roche Percée, avec la montée dans les éboulis et encore un bon passage difficile en désescalade avant de retrouver les verdoyantes prairies (plutôt tristounettes) du Parc de Pastré où nous arrivons fourbus, mais contents.
Ah, j’oubliais pour les balles des chasseurs, on a entendu un coup de feu alors qu’on était encore dans le Parc et plus aucun par la suite et pas un seul chasseur de la battue aux sangliers. A-t-elle vraiment eu lieu ? Nous par précaution, on avait, pour certains, revêtu le gilet fluo (mais pas le pare-balles).
Michel C.
Photos : Jean Michel, Michel C.
Notre salle à manger avec vue sur la ville (devant) et sur la mer (à l'arrière), on ne se plaint pas