Que c’est beau ! Mais que c’est loin !
Et oui, maintenant que l’on ne peut plus partir du col de la Gardiole, il faut prévoir 3km de plus (A/R) sur chaque itinéraire vers ce coin sauvage et magnifique des calanques.
A 9h15, tout le monde est là, plus la peine d’attendre, on part donc à 19 avec 15mn d’avance pour arpenter ce cœur sauvage des calanques. Sauvage oui, mais seulement à partir du col de l’Oule, avant c’est quand même le DFCI de la calanque d’en Vau parcourue en été par des centaines de randonneurs avides de plonger dans la grande bleue.
Il fait beau et doux pour un mois de janvier et la montée du col de la Gardiole s’effectue la « fleur au fusil ». Bien sûr, on vient de descendre le passage le plus technique de la randonnée, c'est l’accès (qui ne s'arrange pas) au fond du vallon de Chalabran. Même si on ne trouvera plus de passage technique sur le reste du parcours, on devra quand même remonter plus de 600m de dénivelé en cumul. Gardons nous de tout optimisme.
Donc, descente vers le vallon d’En Vau, sous la conduite de Laurence (future animatrice) chaperonnée par Jean-Gabriel (il faut bien que jeunesse se fasse) jusqu’à l’intersection avec le vallon des Rampes où nous prenons le raccourci pour le col de l’Oule. A partir de maintenant ce ne sera plus que montées et descentes, descente du col vers la calanque de l’Oule, montée vers le col des Charbonniers, descente dans le vallon des Chaudronniers (ne pas confondre les 2) pour remonter vers les falaises du Devenson (et ce n’est que l’aller).
Cette rando est un « pèlerinage » à faire pour tous les amoureux des calanques.
Nous débouchons directement sur les falaises et en les longeant, nous arrivons sur un point de vue sur l’aiguille de l’Eissadon. C’est tellement grandiose que nous décidons de manger sur ce point panoramique, il faut dire qu’il est 12h15 et que les estomacs crient famine. Ça tombe bien, c’est aussi l’heure de l’apéro.
Un peu de culture (pour moi en premier), le mot Devenson vient de « devensoun » en provençal qui fait référence à l’exposition sud des parois (donc "devant") et non à un quelconque alpiniste anglais (ne pas confondre avec l’écrivain Stevenson).
Les yeux et les estomacs comblés, nous décidons de quitter ce lieu idyllique surtout que de méchants nuages arrivent. Notre grand regret, c’est de ne pas pouvoir longer l’ensemble de ces falaises, ...peut être une autre fois.
Et nous reprenons notre grand huit, montées et descentes, nous retournons vers le col des Charbonniers pour descendre dans le vallon de l’Oule, pour monter au col de la Fenêtre, descendre dans la vallon des Rampes et enfin remonter vers les crêtes de l’Estret en nous dirigeant, pas sans difficulté vu le chemin dans les éboulis, vers l’aven des Marseillais et ses 173m de profondeur (une des plus grandes failles du massif) et surprenant, aucune protection autour ! Une fois sur les crêtes de l’Estret, il ne nous reste plus qu’à retourner aux voitures en passant par le col de la Gardiole, soit 2,5km.
Belle rando, rendue difficile par le fait que le dénivelé s’effectue principalement après les agapes du midi. Un peu plus de 14km pour 950m de dénivelé, dénivelé corrigé à 700m car je me suis un peu trop approché du bord et mon GPS a du pointer au pied des falaises 250m plus bas.
Michel C.
Photos : Jean-Gabriel
Montée par le sentier vers le col de l'Oule
A gauche, à droite, devant nous... le cœur sauvage des Calanques
Sur le chemin du retour, en remontant vers les crêtes de l'Estret