Quatre personnes rencontrées dans la journée, on peut dire que ces vallons sont très sauvages et très peu fréquentés, pourtant nous ne sommes qu’à la Penne sur Huveaune, à 1 km du panneau de sortie de Marseille.
Nous sommes partis à 13 (quel chiffre) et heureusement revenus à 13, bien que l’on aurait pu rentrer à 12 après le vol plané (vol écrasé plutôt) de …… (pas de nom, les photos suffiront), mais tout s’est bien terminé.
Départ, comme prévu, à 9h30, c’est quand même bien d’avoir la liste des participants, cela permet de ne pas attendre inutilement, surtout quand il y a une 3 godasses avec de 11,5 km et 680 m de dénivelé et que l’on souhaite manger au sommet du Mt Lantin.
Donc, nous démarrons sous la conduite impeccable de Jean Gabriel (devenu expert en GPS), le départ est à peu près le même que pour la randonnée de la Candolle sauf qu’on débute le parcours au cimetière des Candolles, le parking y est facile et la mise en action directe.
200 m de dénivelé sur 1,5 km, ça chauffe les cuisses pour le reste de la randonnée, suivi d’une petite désescalade (un peu de difficulté tout de même) pour se retrouver 100 m plus bas au départ du vallon des Escourtines.
Peut être une explication de ce nom que l’on retrouve souvent dans nos randonnées, « Escourtines » viendrait du provençal « escourtina » qui signifie « écourter », « tourner court » donc ces vallons seraient des raccourcis entre 2 destinations. Là, je ne sais pas trop où on pourrait aller à partir de la Penne, peut être le camp de Carpiagne, ou plus loin Cassis.
Pardon, on s’éloigne de notre sujet, nous remontons ce dit vallon sur 2,5 km, à la file indienne et sans pouvoir s’écarter de la trace car c’est, tout autour, la vraie garrigue avec de belles fleurs (valériane, genet, ciste cotonneux…...) qui la colorent, mais surtout avec ses gros piquants (pantalons conseillés), souvent on a que la tête qui dépasse (je parle pour les grands). C’est sauvage, très sauvage, mais tellement beau à seulement quelques encablures de la ville.
Enfin après plus d’une heure au milieu de la garrigue, nous débouchons sur l’arrête sommitale (comme on dirait dans les Alpes) pour dominer le monde. La vue est des plus contrastée avec d’un coté la vallée de l’Huveaune avec sa vie trépidante (mais suffisamment éloignée pour qu’on ne l’entende pas) et de l’autre, à nos pieds le camp de Carpiagne (c’est immense) et en second rideau la vue sur toutes les collines vers Carnoux, Cassis, La Ciotat, les calanques et la mer. Nous longerons cette crête pendant encore un bon kilomètre, en évitant le parterre incroyable d'Immortelles, pour atteindre notre but le Mt Lantin sans avoir oublié d’examiner son aven éponyme qui est impressionnant par sa profondeur et surtout par le fait qu’il n’est en aucun cas protégé ou même signalé (à éviter la nuit). La preuve c’est que certains sont passés sans apercevoir la 1ère cavité au bord du chemin.
Pique nique, bien mérité en contrebas du sommet avec vue exceptionnelle sur le massif des calanques, le col de la Gardiole (arpenté par les randonneurs de la 2ème rando sous la conduite de Laure et Monique), sur le Cap Canaille et au fond le Cap Sicié et les Embiez. Quelle vue depuis notre salle à manger ensoleillée et abritée du mistral ! Du coup, on en fera aussi notre salle de repos.
Mais, il faut quand même penser au retour (si on veut éviter les bouchons) qui se fera par un autre vallon (impossible de trouver le nom) , direction l’antécime du Mt Lantin pour aller récupérer ce vallon sans nom, c’est là qu’on a eu droit à un vol écrasé de…. dans un massif de Mélisse de Moldavie (à vérifier). Heureusement plus de peur que de mal. Après l’intervention de Corinne notre médecin attitrée, tout est rentré dans l’ordre et nous avons pu terminer notre rando en toute quiétude ou presque car il fallait encore descendre des éboulis et escalader la petite barre rocheuse pour sortir du vallon et retrouver le sentier de la Candolle.
Jolie balade, très sauvage mais bien physique aussi. A ne pas faire en grosse période de sécheresse.
Michel C.
Photos : Raymonde, Jean Gabriel et Michel