Faute de grive, on mange du merle. C’est ce qu’on dit, il paraît.

N’ayant pu aller aux gorges du Régalon, nous nous sommes tournés vers les calanques et contrairement au dicton, nous avons pu randonner dans un cadre paradisiaque et avec le beau temps.

Vu les risques d’orage et de montée des eaux dans les gorges, nous avons décidé au dernier moment d’annuler la randonnée. L’AMFRA ne nous ayant pas encore équipé de gilets de sauvetage, il était plus prudent d’annuler directement la sortie. Mais trop d’annulation dans le calendrier des randonnées peut décourager certains de nos adhérents qui ont besoin comme beaucoup d’air pur et d’amitié ou de camaraderie.

Aussi nous avons décidé de randonner à proximité avec la possibilité d’annuler au dernier moment si les orages prévus par certaines météos se présentaient. Mais que nenni, nous nous sommes levés avec le beau temps bien que quelques mauvais nuages traînaient vers le Lubéron et ses gorges, et nous avons pu randonner sous le soleil et un léger vent.

Pour éviter les sentiers maintes fois parcourus, nous avons opté pour des sentiers peu pratiqués. Départ du terminus du 22, pour les 19 courageux randonneurs présents, direction la Cayolle par le col ???, à coté des grands réservoirs (Bruno m’a bien donné le nom du col, mais j’ai malheureusement oublié, on se fait vieux). Du vallon de la Cayolle, nous sommes remontés par le col de Sormiou et le col de Lun pour finalement atteindre les crêtes qui surplombent la calanque de Sormiou. On ne se lasse jamais de cette vue unique sur les cabanons où, il y a longtemps, les pécheurs entreposaient leurs barques ainsi que sur la calanque d’un bleu azur qui se confond au loin avec le ciel (quand il n’y a pas de nuage ce qui était le cas).

Du promontoire panoramique, direction le col des Escourtines à partir duquel nous sommes descendus sur quelques dizaines de mètres en suivant le vallon éponyme pour remonter vers un sentier en balcon qui nous mènera jusqu’au lieu dit « Le Carrefour ». Cheminement qui longe la merveilleuse aiguille de Sormiou, et qui serpente sous les parois des crêtes qui nous séparent de la calanque de Morgiou. Tout en longeant ce sentier, nous ne pouvons pas quitter des yeux (mais on regarde quand même où on met les pieds) cette calanque, surtout que la mer est d’un bleu profond qui est encore mis en valeur par la blancheur des parois de calcaire, par le vert de la garrigue et par l’hétérochromie (il vient de loin celui-là !) des fleurs de notre belle Provence au printemps.

La halte casse croûte s’effectue en contrebas du Carrefour au lieu dit « le canapé de Sormiou » avec vue sur la calanque bien sûr, mais aussi sur les îles de Riou, Plane et Jarre. Halte qui s’éternisera un peu (vu la douceur du canapé), mais nous ne sommes pas pressés de prendre le chemin du retour, même si Josiane a oublié le Limoncello .

Ce retour s’effectuera simplement par les crêtes de Morgiou, direction le Baou Rond, le Col des Escourtines et le col de Morgiou. Avec tous ces cols, on pourrait se croire sur un descriptif d’une étape alpestre du Tour de France, mais non, nous sommes tout simplement à Marseille et dans ses calanques.

Jolie randonnée de substitution, je n’ai pas de mal à l’écrire car je faisais partie de l’équipe décisionnaire avec Josette.

Ce qui nous a surtout manqué, c’est un bon photographe qui aurait pu retranscrire bien mieux que moi et mon smartphone, les magnifiques couleurs contrastées de ce paysage.

Texte et photos (bof) : Michel C.