Samedi 24 juin :
Çà y est, nous arrivons à Pralognan La Vanoise. D’entrée, on en prend plein les yeux, des pics, des glaciers, des parois verticales, des cascades, des forêts de résineux … et le club Mileade avec son terrain de boules ou beaucoup de randonneurs de l’AMFRA finiront les soirées.
Dimanche 25 juin :
Le col de la Vanoise
Commençons doucement.
En voiture pour aller jusqu’au Fontanettes, et le télésiège du Génépi pour aller jusqu’au Barmettes à 2010m, départ des randonnées. Le dénivelé pour le col de la Vanoise n’est pas insurmontable car le col est à 2517m sauf que pour corser l’affaire on fera le tour de l’Aiguille de la Vanoise par un petit col supplémentaire. Paysage magnifique avec les pics et parois spécifiques à cette région des Alpes. On remonte le long du torrent de l’Arcelin, passage de quelques névés et même avec une petite corniche ce qui nous permettra de bien rire des glissades de certaines sur les f….. et de certains. Arrivés au refuge du col de la Vanoise, certains privilégieront la terrasse en bois pour manger, les autres choisiront l’herbe et la vue sur le lac Long.
Magnifique lac, encore en grande partie gelé, qui se situe au pied de la face sud de la Grande Casse 3800m (3800 c’est le sommet pas le lac!!). Ce lac nous le longerons pour redescendre vers le lac des Vaches 2320m. La particularité du lac des Vaches, c’est qu’on le traverse presque en son centre sur des dalles de pierre ( attention, si vous tombez à l’eau, vous risquez d’avoir de l’eau jusqu’à mi-mollet, noyade impossible).
Retour vers le télésiège du Genépi pour rentrer à Pralognan.
15 randonneurs, 9,5km et 650m de dénivelé
Le Lac des Vaches
Première randonnée de la semaine pour les moins téméraires de l’AMFRA encadrés par notre guide Stéphane qui nous ménage dès le départ du parking des Fontanettes, en nous faisant prendre le télésiège pour atteindre très rapidement le refuge des Barmettes.
Finalement nous apprécions bien ce type de transport mais le plus dur nous attend encore pour découvrir le Lac des Vaches à 2 318 m d’altitude, après avoir suivi un chemin bordé de murets en pierres sèches et de gros blocs avec des gravures rupestres.
Stéphane nous explique tout au long de la montée du GR 55 que ces vestiges marquent la route du sel que les marchands empruntaient chargés de Beaufort, de miel, de minerai et de sel.
Arrivés sur le replat du Lac des Vaches, nous découvrons un panorama magnifique avec la Grande Casse qui nous domine et les pierres plates qui nous permettront de traverser le Lac. Après le pique-nique, une avalanche au pied de la Grande Casse réveille les adeptes de la sieste, et finalement c’est un bouquetin bien à l'écart des randonneurs que l'on suivra avec la longue vue de Stéphane.
En redescendant au refuge, nous rejoignons Françoise et Maguy pour un café ou une bière fort appréciée.
5,7 km pour 367 m de dénivelé, soit 9,4 km "effort"
Lundi 26 juin :
Le Bochor à partir de Pralognan
Les choses sérieuses commencent, départ de Pralognan pour le sommet du Bochor 2023m, normalement il y a le téléphérique, mais il ne fonctionne que le week-end, de toute manière, on est en Vanoise pour marcher et pas pour se faire transporter par les airs, bien que ce ne soit pas toujours désagréable.
Enfin, revenons à notre rando. Départ difficile par une piste de ski (bien qu’elle soit bleue l'hiver) qu’il faut remonter sur 100 m de dénivelé. Après, nous empruntons un sentier qui serpente en sous bois, très agréable malgré la forte pente inévitable dans cette vallée. Ce sentier nous emmène jusqu’au sommet du Bochor et de son belvédère qui nous offre une vue magnifique surplombante sur la vallée de Pralognan. De là, nous en profitons pour rejoindre le 2ème groupe monté par Les Fontanettes avec Stéphane, le guide. Le pique nique est pris en commun, tout en observant, à la longue vue, la vie d’une famille de Gypaète barbu (même la femelle est barbue), 2,8m d’envergure, quand même !!!!!
Retour à pied à Pralognan par le sentier panoramique et les Fontanettes.
15 randonneurs, 9km et 670m de dénivelé
Le Mont Bochor par les Fontanettes
Du parking des Fontanettes, notre guide Stéphane nous entraîne dans la forêt par un petit sentier bien ombragé qui serpente en direction du sommet du Mont Bochor. Tout au long de notre ascension ponctuée d’arrêts qui nous permettent d’une part de faire tomber le cardio mais aussi d’écouter toutes les informations que nous livre Stéphane sur la flore du massif de la Vanoise, nous apprenons à différencier les pins crochets, les mélèzes, les épicéas, les pins cembro dont un oiseau, le casse-noix moucheté propage ses graines et oublie parfois où il les a caché (un peu comme les seniors) ! Après avoir passé l’arrivée du télésiège de la Gentiane et la longue montée vers la crête, nous avions le coin idéal pour attendre le groupe de Michel et Josette afin de pique-niquer ensemble mais aussi d'observer les gypaètes barbus nichés dans les parois rocheuses avant de prendre leur envol en déployant leur envergure de près de 3 mètres.
Après avoir suivi le sentier panoramique en corniche qui nous menait à proximité du refuge des Barmettes, nous rejoignons enfin les Fontanettes par la cascade et le Bois de la Glière, un site enchanteur et rafraichissant.
7,2 km pour 620 m de dénivelé, soit 13,4 km "effort"
La grande avalanche partie du Dard en 1988 pour s'écraser sur le sentier de la Glière où nous passons...
Mardi 27 juin :
La Montagne :
Cette fois, nous changeons de versant, on s’éloigne des glaciers et des parois, pour mieux les admirer dans leur ensemble.
Nous partons du club à pied, pour la Montagne. Vous allez me dire que nous y sommes depuis 4 jours, c’est vrai, mais là ou nous allons quelques 650m plus haut cela s’appelle La Montagne.
Montée très agréable car en majeure partie dans les sous-bois avec une vue qui se dégage sur les sommets rocheux et glacés au fur et à mesure que nous grimpons. Ce côté de la vallée est moins rocailleux et Raymonde en profite pour immortaliser toutes les fleurs que nous rencontrons.
La Montagne est un joli ensemble de chalets d’alpage retapés à 2000m, à la limite de la forêt et des alpages.
10 randonneurs, 10,2km et 660m de dénivelé
Cascade de la Fraîche :
Après un départ à pied dans le village et la traversée des Bieux, notre guide du jour, Ana nous emmène vers la Cascade de la Fraîche, un site magnifique dans lequel on peut suivre le tracé d’une Via Ferrata avec une tyrolienne qui relie les falaises. Au cours de nombreux arrêts ponctués d’explications et de découvertes, Ana nous montre plein dʹespèces protégées dont des lys martagon, des sabots de vénus, des Orchis Moucheron, du faux muguet (maïanthème)... Entre ruisseaux, forêts, cascades et flore alpine, tout est émerveillement dans cette randonnée !
Passé la forêt dʹIsertan, en bordure du GR55 qui nous mène vers le Pont de Gerlon, Solange découvre avec étonnement, un édelweiss esseulé ! Au retour nous longeons sur la rive gauche, un enclos dans lequel des cochons noirs d’Hongrie semblables à ceux que nous avions découvert dans le Luberon, se courent après, insensibles à la beauté du Doron de Chavière dont les eaux tumultueuses sʹécoulent vers Pralognan.
9,2 km pour 549 m de dénivelé soit 14,7 km "effort"
Mercredi 28 juin :
Cirque du Génépy ou Génépi (vous l’écrivez comme vous voulez)
Aujourd’hui, c’est départ en voiture pour le bout de la route (au moins 5km) et le parking du Pont de la Pêche.
Nous reprenons le versant des glaciers et bien que nous nous dirigeons vers le glacier du Génépy, nous n’en verrons pas un seul brin et le torrent qui en jaillit n’en a pas la saveur. Dommage, mais on continue quand même.
Très belle rando, d’abord sur une route forestière, ensuite sur des sentiers en majeur partie, tracés sur une moraine et en contre bas de barres rocheuses d’où tombent des petites cascades. Nous nous arrêtons pour manger sur un verrou glaciaire, avec rochers, alpages et torrents, un paradis pour la sieste. Mais avant certains en profitent pour monter un peu plus près du cirque 2350m.
La descente s’effectue par un sentier qui longe le torrent et ses gorges, sentier relativement humide et boueux, mais au mois de juin, les sources prolifèrent. Nous en profitons pour passer au refuge du Roc de la Pêche pour confirmer notre réservation pour les 35 randonneurs du lendemain, repas en refuge ou en altitude que nous faisons à chaque séjour montagne.
15 randonneurs, 10,5km et 690m de dénivelé
Champagny en Vanoise :
Après avoir dépassé le Laisonnay et son refuge puis coupé les virages de la piste par de petits sentiers pentus, la vue qui s’ouvrait sur les cascades environnantes nous laissait bouche bée ! Que d’eau, que d’eau en cette période de sécheresse ! Et quel débit ! Néanmoins vraiment très bizarre l’appellation ruisseau donnée à ces cascades sur les cartes IGN !
En arrivant au niveau d’un petit "col", le paysage de carte postale qu’Ana nous faisait découvrir, allait encore plus nous émerveiller sous le regard des marmottes attentives à nos approches. Le coin était idéal pour pique-niquer vers la Chapelle Notre Dame des Bergers avec à nos pieds, le lac de la Glière, asséché depuis 1818, la face nord de la Grande Casse qui domine à 3855 m puis au lointain, le funiculaire et les remontés mécaniques des glaciers de Tignes – la Grande Motte.
Au retour, avant la descente sur le Laisonnay, le passage obligé par le refuge de la Glière nous permettait d’apprécier le site vraiment bien aménagé, son eau fraîche ainsi que café et bière malgré les poules qui venaient picorer nos mollets sous la table …
11,50 km pour 593 m de dénivelé, soit 17,5 km "effort"
Retour au Laisonnay après passage au refuge de la Glière.
Jeudi 29 juin :
Cabane du Mône et refuge du Roc de la Pêche
Journée débutée avec un grand soleil et finie sous l’orage, heureusement que nous mangeons en refuge.
Mais pour nous ouvrir l’appétit, avant le refuge, nous décidons de faire une petite rando qui doit nous emmener jusqu’à la cabane du Mône 2420m faute d’aller jusqu’au Petit Mt Blanc 2650m par manque de temps et l’approche de l'orage.
Départ en voiture pour tout le monde jusqu’aux Prioux où nous partons sur différents itinéraires, nous nous retrouverons au refuge pour manger tous ensemble.
Même notre groupe se scindera en 2 car les 4 jours de randonnée commencent à se faire sentir dans les jambes. La rando que nous avons choisie nous emmène sur l’adret de la vallée avec vue sur les glaciers du Nans et du Génépy. Belle et rude montée, jusqu’à la cabane du Mône qui n’est finalement qu’un petit abri pour randonneur en perdition.
Pour ne pas être dans ce cas, nous accélérons le pas à la descente car l’orage arrive par le fond de la vallée (pauvre Raymonde, pas le temps de faire des photos).
Nous arrivons au refuge avant l’orage et en profitons pour manger un plat typiquement savoyard, des saucisses Diot et des Crozets.
Le retour du refuge aux voitures est assez mémorable pour certains car la descente s’effectue sous l’orage, malgré un départ lors d’une accalmie, avec les tonnerres qui ne cessent de raisonner contre les parois des sommets alentours et la pluie bien sur.
Vivement le lendemain, car la pluie est annoncée et ce sera repos pour tout le monde.
12 randonneurs, 11km et 720m de dénivelé (pour certains)
Refuge du Roc de la Pêche :
Cette randonnée au départ du hameau des Prioux (1710 m) nous permettait dʹassister à la fabrication du Beaufort, commenté par notre guide Stéphane.
En longeant le Doron, petit torrent parallèle à la piste de gauche qui montait vers les alpages et le Pont de la Pêche, nous arrivions au refuge du Roc de la Pêche où nos différents groupes de randonneur se retrouvaient pour un repas en commun avec Diots et gratin de Crozets au menu typiquement savoyard.
La descente vers le parking des Prioux était quelque peu perturbée par lʹorage qui menaçait, sans finalement nous éviter à l'approche des véhicules !
7,4 m pour 320 m de dénivelé, soit 10,6 km "effort"
Samedi 01 juillet :
Col de Napremont
Notre 1er idée, c’est de faire le pas de l’Âne et le cirque du Grand Marchet, mais déconseillé par la guide (et oui, on est passé du coté féminin de la profession) car trop humide et donc glissant, nous optons pour le Col de Napremont qui se trouve au-dessus du club, c’est un petit 700m (d’après la guide). Comme tous les versants de la vallée, c’est raide, mais toujours agréable avec un sentier en lacets la plupart du temps et à l’ombre des sapins.
Mais c’est tellement raide qu’un long passage rocheux (80m approximativement avec 168 marches) sera équipé d’échelles (ne pas regarder en arrière, vertige assuré), pas de problème pour notre groupe, tout le monde est maintenant bien aguerri. Après, ce passage un peu technique nous arrivons au sommet 2185m (et oui le col est finalement un sommet) avec une vue imprenable sur Pralognan, la Grande Casse et ses glaciers. Après, la pause repas, nous pouvons redescendre par l’autre versant avec un sentier toujours en lacets, mais sans échelle cette fois.
Heureusement que l’on a fait la rando dans ce sens car redescendre les 80m d’échelles face au vide…….
10 randonneurs, 10,2km et 820m de dénivelé
La Montagne :
Avec Véronique, notre guide du jour, notre groupe part en direction du Bois de La Rossa qui domine tout au long de ses lacets, le village de Pralognan. Au terme dʹune ascension la plus longue de la semaine, nous dépassons enfin les ruines de la Montagne (2010 m) après la dernière montée bordée de chardons bleus et de fleurs multiples que Véronique nous fait découvrir.
Face au majestueux panorama qui sʹouvre à nos yeux, nous attaquons un petit encas afin de redescendre rapidement par la piste pour éviter la pluie annoncée. Tout au long de notre descente vers Pralognan, les petits fanions orange piqués sur les chemins, matérialisent le tracé de 30 km du Trail des Glaciers de la Vanoise qui se déroulera le dimanche.
10,45 km pour 753 m de dénivelé, soit 18 km "effort"
Dimanche 2 juillet :
Lac Blanc
Dernier jour, dernière randonnée, dernières bouteilles. Mais, c’est aussi la journée des vaches et du Beaufort, donc direction, le fond de la vallée, le refuge Péclet-Polset, le lac Blanc 2434m et au retour, arrêt à la ferme du Ritort pour faire le plein de fromage (et oui, il parait que certains aiment le fromage😮).
Le lac est magnifique, les sommets autour sont aussi majestueux avec les Aiguilles de Polset et Péclet qui culminent à un peu plus de 3500m et le glacier éponyme.
Par contre, la montée jusqu’aux premières pentes d’accès au refuge est longue et très monotone. Heureusement, qu’il y a des centaines de vaches, un peu moins de chèvres et quelques marmottes que nous avons pu approcher et photographier, mais aussi les participants au trail de la Vanoise (73km et 3800m de dénivelé seulement !!!!!) pour pimenter notre retour sur ce long, très long itinéraire.
Heureusement, le soir après l’apéritif et le repas, on finira les dernières bouteilles dont le rhum arrangé d’Aimée.
10 randonneurs, 17,5km et 800m de dénivelé
Sous le refuge Péclet-Polset :
Après un passage au chalet des Prioux afin dʹobserver une phase de la fabrication du Beaufort, nous suivions Véronique vers les Alpages de Chapendu et de Ritort (fabrication de fromage de chèvre et de Beaufort). La pause pique nique fixé au bord du Doron, après le gué de Chavière, nous permettait de lézarder un peu plus au soleil, tout en regardant passer au dessus de nous sur la piste au Mollaret, les traileurs qui bouclaient leurs 73 bornes avec 3800 m de dénivelé !
Descente agréable vers nos véhicules après un arrêt à lʹAlpage de Ritort pour sʹapprovisionner en fromages divers.
10,37 km pour 405 m de dénivelé, soit 14,4 km "effort"
Le lait est d’abord emprésuré. Après le caillage puis le décaillage, la "cuisson" porte le mélange caillé-sérum à une température de 54 °C, d’où l’appartenance du beaufort à la famille fromagère des "pâtes cuites". Le mélange caillé-sérum est ensuite soutiré et le caillé est moulé dans des moules traditionnels caractéristiques. Les fromages sont alors pressés pendant 20 heures d’où la notion de "pâtes pressées" qui ajoutée à celle de "pâtes cuites", légitime l’appartenance du beaufort à la famille fromagère des "pâtes pressées cuites". Après le saumurage, suivra l’affinage en cave.
Lundi 3 juillet :
Le séjour est terminé, vivement celui de l’année prochaine. Mais, en attendant la reprise des randos et les prochains séjours programmés en septembre, nous vous souhaitons un très bel été .
Merci à tous les participants, pour leur bonne humeur, leur courage (partir tous les matins à 9h pour des randonnées à la journée), leur résistance (de gros dénivelés), et le sourire qui ne les a pas quitté tout au long du séjour, même si certaines fois il était un peu crispé face à la pente à gravir ou au vide que nous longions.
Merci à tous et très bel été.
Michel C. pour le groupe I
Photos : Raymonde C.
🦅🦅🦅
Au final, cette semaine de randonnée a été très enrichissante, les commentaires et explications de nos guides locaux, Ana, Véronique et Stéphane, inépuisables sur lʹenvironnement et la flore de la Vanoise, nous ont ravi et fait passé de très bons moments.
Nous les remercions vivement ainsi que nos organisateurs Josette et Michel qui se sont impliqués pleinement au cours de notre séjour, pour notre confort et notre plaisir.
Christian G. pour le groupe II
Photos : Christian G.
Un article "Les Fleurs de la Savoie" est mis en ligne avec un diaporama de toutes les fleurs figées au cours de nos randonnées.