Du parking P1 du village de Cornillon-Confoux, notre groupe composé de 18 randonneurs se dirigeait vers la voie Aurélienne matérialisée par une borne romaine. Cette voie construite à partir de 241 avant J.-C. par le consul Caïus Aurelius Cotta, reliait jadis par tronçon, Rome à Arles mais seuls les murets de clôture constitués de pierres sèches empilées nous faisaient un peu oublier le macadam qui l'avait recouvert !
Bientôt la pinède apparaissait avec quelques bories embusquées sous les pins. Après nos dernières randonnées à Gordes puis à Eguilles, les bories construites en pierres sèches pour abriter les bergers, n'offrent vraiment plus de mystère à nos randonneurs qui n'y jettent qu'un coup d’œil furtif au passage !
Dans la commune de Cornillon-Confoux, il parait qu'une cinquantaine de bories a été recensée et tout en cheminant à travers des espaces très variés avec cystes et romarins ou ombragés avec des pins ou encore avec de vastes champs cultivés, nous passons à proximité d'une borie protégée d'un grillage afin d'éviter de nouvelles dégradations par l'escalier de pierres apparentes en spirale qui permettait d'atteindre son sommet.
Peu après, dans une propriété privée, nous visitons une grande borie avec ses dépendances datant du 17ème siècle. Bien protégée et respectée depuis sa restauration, elle est magnifique et semble bien propice à notre pose déjeuner. Mais non, quelques mètres encore à parcourir pour atteindre une aire circulaire avec des rochers faisant office de sièges.
Le circuit passe ensuite à proximité du château de Confoux, propriété privée, que l'on ne verra pas mais qu'on aperçoit très bien de la départementale D70 qui rejoint Lançon. Puis la piste rejoint enfin une autre curiosité du jour, le Mur des Abeilles, une succession sur 60 mètres de 53 niches constituées de pierres sèches empilées, que l'on nomme "apier".
Les ruches étaient disposés dans ces alvéoles de pierre qui conservaient la chaleur du soleil et les protégeaient du mistral. Elles étaient fabriquées avec l’écorce du chêne-liège ou en paille de seigle tressée et plus tard en bois.
Le retour s'effectuait par la voie romaine dont on apercevait sur le bas coté, une petite portion ancienne avec les traces laissées par les roues de charrette puis le long du ranch avec les premières bories découvertes à l'aller.
Une randonnée facile de 10,5 km pour 100 m de dénivelé par une belle journée ensoleillée qui a ravi l'ensemble des participants, pour notre plus grand plaisir.
Christian G., animateur avec Simone G.
Photos : Jean-Gabriel F, Monique L., Christian G.
Les sentiers de terre alternent avec les chemins revêtus, les zones boisées ou cultivées avec les résidences privées mais il y a néanmoins une bonne part de nature.
La grande borie avec ses dépendances. Elle est magnifique, disais-je lors de la reconnaissance à un ouvrier qui déjeunait assis sur un bancaou près de la borie ! ce n'est que des pierres, m'a t'il répondu !